vendredi 6 juin 2014

Comment installer Linux patché OsUX : l'expérience d'une fausse blonde

10 mai 2014 

Vendredi, il y a une semaine, après un cheeseburger sauce pili sans crudités et des kefta du snack Félix, je sonnais à la porte d’un immeuble que je ne connaissais pas, dans un quartier de Molenbeek, près de mon ancien boulot, pour récupérer un ordinateur chez un gars que je ne connaissais pas non plus, un ami de Brice, mon mentor et maitre de stage e-marketing. 

Du jamais vu : un vieil ordinateur portable IBM ThinkPad, dans un sac plastique du Delhaize presque aussi vieux que l’ordi, tout poussiéreux, et épais comme un bottin de téléphone. Si ce vieil « ordinosaure » n’avait pas au moins 10 ans, alors moi j’étais encore dans la vingtaine.

J’ai ramené l’antiquité dans mon charmant - pour éviter de dire petit - appartement de Woluwé.

Une semaine qu’il trainait sur le coin de mon bureau, ce PC d’exercice, d’entrainement, de combat, tout ce que tu veux. Et bizarrement, je n’étais pas super à l’aise de commencer à l’utiliser réellement.
Après 8 jours de procrastination, ce samedi, je me suis dit :

« Tiens, n’ayons pas peur, et installons le Linux léger de mon ami Brice, OSUx de Simple CRM, basé sur Linux Debian CrushBang » .

Premier contact avec la machine : mise en route, j’appuie sur un bouton placé au même endroit que sur mon récent VAIO et qui semble être le ON/OFF. Les bruits sont familiers… mais pas récents. J’ai dû attendre une blinde avant d’arriver au « bête » desktop de Windows (XP !!!), genre, 40 minutes !

Maintenant, on va regarder le tutoriel d’installation (oui, ça m’arrive d’utiliser les bons termes, je m’étonne moi-même) sur le site de mon pote.
A première vue, abordable. Un peu dubitative quant à mes capacités de geek mais abordable. En bonne petite stagiaire (mais surtout par peur de faire une fausse manip et de crasher tout le bazar), j’ai suivi à la lettre les instructions de l’onglet « installation ».

Première étape, facile : télécharger Linux CrunchBang. C’est gratuit.
Première bonne nouvelle.
Hum, première question piège juste derrière : 32 ou 64 bits ?
Visiblement, le nombre de bits, c’est la largeur des registres. Plus tu as de bits (BInary digIT, élément binaire, unité la plus simple dans un système de numérotation – pour le cas où), plus mieux c’est… pour ton ordi en tous cas, puisque les emplacements de mémoire interne sont plus grands.

Il y a le choix entre deux fichiers. J’ai téléchargé les deux torrents avec ABC.

Puis j’ai créé une clé de démarrage avec Unetbootin pour Windows… ça c’est l’étape 2 du tutoriel. Mais avant de se servir de cette clé, il faut s’assurer que le BIOS de l’ordi qui va tourner sous Linux permet le reboot à partir d’une clé…


C’est là qu’on rentre dans l’étape 3.
Putain ! Trouver comment accéder au BIOS sur cet IBM… pas easy… Ne connaissant rien, je fais appel à mon plus grand ami, celui qui répond souvent à mes questions, le bien-aimé, Google. Seulement voilà, … partout sur Internet on t’explique différentes possibilités… Aucune ne fonctionnait…
Je désespère. Alors que tout était sous mes yeux.

Normal, c’était écrit sur l’écran d’accueil. Fallait presser F1 pour accéder au BIOS. F12 pour sélectionner le « device » de reboot à partir d’une liste. Pourquoi faire simple quand on a envie de faire compliqué. Bref, il fallait donner l’autorisation dans le BIOS.

Alors, le piège supplémentaire c’est qu’il ne voyait pas ma clé USB comme un support amovible, mais bien un hard drive. Donc, l’astuce c’était de mettre la clé USB comme « primary » reboot device avant le HDD… (F5 ou F6) Donc, j’ai mis la clé… j’ai allumé l’ordi…
Et… j’aurais dû choisir le 32 bits !

“This kernel requires an x86-64 CPU, but only detected an i686 CPU. Unable to boot – please use a kernel appropriate for your CPU”

Voilà, j’ai mis la clé dans le port USB, à l’arrière de l’ordi (vintage!!!!). Cette fois c’est le bon format… Petite frayeur au niveau du démarrage, mais l’installation se passe… Choix de la langue, du pays, et de la nationalité.


Chargement des composants d’installation éventuels à partir du CD. Il a l’air d’installer des trucs mais quoi ????
Ah, on configure le réseau…
Il faut donner le nom de la machine qui identifie le système sur le réseau. Et comme c’est mon propre réseau… je mets ce que je veux au fait.

On va l’appeler : Em_VanH_CrunchBang


Ha ! Net cfg Invalid hostname (j’ai pris une capture d’écran)… visiblement « un nom valable ne peut contenir que les chiffres 0-9, des lettres minuscules ou majuscules (A-Z) et le signe moins. Sa longueur doit être supérieure à 63 caractères et ne peut ni commencer ni finir par un moins. »


J’en profite aussi pour annoncer que mon clavier QWERTY n’écrit même pas comme un AZERTY et que c’est perturbant, limite ça fait chier quand tu inventes un nom de machine avec des contraintes dont une d’une longueur de 63 lettres !!!!! Je reviens en arrière et je recommence. Je tombe sur un « main menu », qui explique étape par étape ce qu’ »on » va faire… J’ai pris un prinstcreen évidemment. Alors 63 caractères…


Debian-EmVanH-CrunchBang-Linux-OSUx-Brice


Pas assez, il en manque encore 22… (Merci les stats de calcul de Word)


Debian-EmVanH-CrunchBang-Linux-OSUx-Brice-IBM-ThinkPad2003-Test

Ouf…
C’est bon, il accepte.

Créer les utilisateurs et choisir les mots de passe…
On me demande d’indiquer le nom complet du nouvel utilisateur…


Ben c’est Moi… Em VanH

Faut aussi un identifiant…
Doit commencer par une lettre minuscule et être suivie de lettre ou de chiffres, sans nombre défini quelconque. On va garder « em ».

Soyons simple.

Mon mot de passe…
À cause du clavier, on va éviter le « @ ». Au début de mon Vaio, j’avais le même problème… J’ai fait facile : ********

Configurer l’horloge (ha ça il le fait tt seul)

Et maintenant il est en train de détecter des disques, de les partitionner, d’installer des trucs supplémentaires… En tous cas, comparé à l’installation d’un Windows… ça a l’air plus rapide !
Question piège!!! Quel partitionnement choisir ?
Tout le disque ? Assisté ? LVM ? Manuel ?
J’ai pris le « tout le disque » et « assisté ». Alea Jacta Est ! (bon ok ça prend pas de majuscules, c’est du Latin, pas de l’Allemand klette).

Comme il prend ma clé USB pour un disque dur (d’où mes difficultés au départ pour configurer le Bios et l’autoriser à booter cet ordi à partir de la clé), je vais prendre le SCSI1 (0,0,0) – 40.0 GB ATA ST94011A
Ha, je peux choisir plusieurs schémas... je prends celui recommandé pour les débutants : « tout dans une seule partition ».

C’est génial car ils t’expliquent tout bien, et facilement, c’est pas comme Windows où finalement tu piges pas grand-chose et tu cliques en gardant le cul serré parce que t’espères secrètement avoir fait le bon choix !

Je termine donc le partitionnement et j’applique les changements.


Ce système te prévient encore plus que Windows…

Il vient de me demander une deuxième fois si j’étais bien sure de moi en m’expliquant les conséquences… si c’est une technique comme mon ancien boss pour nous rendre surs de nous… bien essayé mais avec moi ça ne marche pas… Après un petit stress sur « configurer l'outil de gestion des paquets », parce que ça semblait bloqué, on est sur l’installation du programme de démarrage GRUB.
Il vient de me demander si je suis sure de ne vouloir que Debian la dessus.

Oh My God, c’est bien que Brice m’ai filé ce vieil ordi pour m’entrainer… si c’avait été le VAIO j’aurais fort flippé ;-).

Bon, l’installation est terminée. Entre temps j’ai craqué et mangé un bicky… of course.

Il m’a demandé de retirer mon support avant de terminer l’installation. Done.
On va voir…

Attention c’est en cours, il démarre depuis un peu plus de 3 minutes. Patience, il en faut beaucoup plus avec le windows… j’ai bien mis 20 minutes…

J’ai l’impression d’être une femme enceinte qui s’apprête à voir son petit pour la première fois…


Il lui aura fallu 4 minutes ! soit 5 fois moins de temps.

Il m’a demandé mon user name et mon mot de passe, tout se passe bien. Visiblement le signe de Linux Crunchbang c’est « # ! ». Voilà, CrunchBang Linux me dit « hello ». (et mon chat dort comme un bienheureux sans ressentir une once de mon labeur jusqu'ici)
Je suis sur un script de post installation. Visiblement il suffit de répondre aux questions. En tous cas, c’est un environnement graphique qui me plait énormément ! Mais pour le script de « post insta », il faut d’abord se connecter au Web et donc au Wifi…

Fais chier, la plupart des commandes fonctionnent avec la touche SUPER (= la touche Windows ou la touche CMD sur Mac)


SUPER, justement y a pas de touche « SUPER » sur les IBM Thinkpad d’avant 2006 !
(question de marketing selon mes sources online)
Je recherche une solution sur le web… alternative à la touche SUPER… Ah, attends… c’est juste pour les raccourcis… on s’en fout… j’ai trouvé un moyen de configurer l’accès au net sans ça ! Et aussi au reste… si tu cliques droit (enfin, ce qu’on peut appeler droit sur cet ordinosaure… tu as qq commandes qui se mettent… )

Allons dans le terminal pour runner le script « post insta »… hi hi, c’est hyper stressant mais dans le bon sens.

Limite, je souris en serrant les fesses.

Petite découverte… visiblement, Debian partage ton écran en 2… Le script simple CRM s’est installé comme une couque. Limite, c’était encore le plus facile.

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